Les implants mammaires actuellement posés sont composés d’une enveloppe (contenant) et d’un produit de remplissage (contenu).
L’enveloppe est toujours constituée d’un élastomère de silicone. En revanche, les prothèses diffèrent par leur contenu.
Il existe 2 types de contenu différent : les prothèses mammaires remplies de silicone et les prothèses mammaires remplies de sérum physiologique.
Dans le cas des implants remplis de silicone, ce produit de remplissage a été incorporé en usine lors de la fabrication de l'implant. La gamme des différents volumes est donc fixée par le
fabricant. Les implants gonflables au sérum physiologique sont remplis par le chirurgien qui peut adapter, dans une certaine mesure, le volume de la prothèse pendant l’intervention.
Le résultat immédiat surestime légèrement le résultat final. L’œdème n'est pas encore résorbé et le peau est généralement sous tension.
Un délai de 3 mois est nécessaire pour apprécier le résultat définitif. C’est le temps nécessaire pour que les seins retrouvent leur souplesse. Ensuite, les
seins évolueront naturellement avec le vieillissement physiologique. Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos
souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.
Stabilité du résultat :
Sauf variation massive de poids, le résultat de la nouvelle poitrine est stable dans le temps. Les grossesses peuvent faire varier le volume et la ptôse mammaire. Les seins «augmentés»
subiront, comme des seins naturels, les effets de la pesanteur et du vieillissement, avec une rapidité variable en fonction de l’âge et des qualités de soutien de la peau, mais aussi du volume
des implants et de leur position (sous glandulaire ou dual-plane).
La grande majorité des prothèses actuellement posées en France et dans le monde sont préremplies de gel de silicone. Ces implants sont utilisés depuis plus de 60 ans. Ils ont
fait la preuve de leur innocuité et de leur excellente adaptation. Le gel de silicone présente une consistance au toucher proche d’un sein
normal. Actuellement, tous les implants disponibles en France sont soumis à des normes de sécurité rigoureuses : marquage CE (communauté européenne) et autorisation de
l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité
du Médicament et des produits de santé).
Il s'agit du contenu de la prothèse mammaire qui varie. Les enveloppes des prothèses sont toujours en élastomère de silicone, c’est le produit
de remplissage qui diffère. Le sérum physiologique est de l’eau salée (constituant à 70 % du corps humain). Ces prothèses sont généralement « gonflables » par le chirurgien
durant l’intervention. Du fait de leur contenu liquidien et non gélatineux comme les implants en silicone, elles ont une consistance peu naturelle et forment beaucoup plus de « plis »
perceptibles au toucher, voire visibles dans certains cas.
L'inconvénient de ces implants est le risque de rupture de l'enveloppe qui entraîne un dégonflement brutal et parfois précoce.
Les implants sont remplis de gel de silicone souple ou de sérum physiologique. Entourée d’une enveloppe étanche, solide et élastique en élastomère de silicone, la prothèse peut être lisse ou texturée (rugueuse). Les prothèses mammaires lisses nécessitent une loge mammaire réalisée sur mesure. Elle se déplacent plus facilement dans la loge que les prothèses mammaires texturées qui grâce à leur enveloppe rugueuse s'accrochent aux tissus et bougent moins dans la loge mammaire.
Les prothèses les plus anciennes et les plus posées dans le monde sont les prothèses mammaires rondes. Depuis quelques années sont apparus des implants mammaires
«anatomiques » profilés en forme de goutte d’eau. Ces prothèses mammaires anatomiques sont plus ou moins hautes, larges ou projetées. Cette grande diversité de formes, associée à un
large choix de volumes permet d’adapter le choix des prothèses mammaire « sur mesure ».
Le choix de la taille (volume) des prothèses, de la forme, de la texture dépend de la morphologie de la patiente. C'est lors de la 2ème consultation avec le chirurgien esthétique qu'une séance
d'essai est réalisée.
Prothèse mammaire ronde Prothèse mammaire anatomique
Durant la première consultation, le chirurgien évalue l'état de santé général de la patiente et la possibilité de l'opérer. L'examen clinique mammaire permet d'évaluer la taille actuelle de la poitrine, la forme, les asymétries, les possibles déformations du thorax, la morphologie de la patiente et la qualité de la peau. En fonction de ces éléments, le chirurgien propose différentes options pour l'augmentation mammaire et remet une fiche d'information sur l'augmentation mammaire par prothèses mammaires validées par la SOFCPRE (Société française de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique).
Une deuxième consultation est obligatoire à minimum 15 jours d'intervalle. Il s'agit du délai légal de réflexion. Lors de cette deuxième consultation, le chirurgien et la patiente décident du volume des prothèses mammaires lors d'une "séance d'essayage" devant le miroir. Les documents préopératoires sont remplis (consentement éclairé) et une date opératoire est choisie.
Lors de la deuxième consultation à minimum 15 jours d'intervalle correspondant au délai légal de réflexion, la stratégie opératoire est décidée avec la patiente. Ainsi, la patiente et le chirurgien décident ensemble de l’emplacement des cicatrices.
- Cicatrice sous-mammaire : cette cicatrice est cachée dans le sillon sous-mammaire. Elle permet de réaliser une augmentation mammaire dans de bonnes conditions et limite de
risque d'infection.
- Cicatrice péri-aréolaire : la cicatrice se situe autour de l'aréole. Cette cicatrice discrète est parfois visible. Un contamination de l'implant par des bactéries présentes
dans la glande mammaire est rare mais possible.
- Cicatrice trans-aréolaire : cette cicatrice traverse l'aréole en passant sous le mamelon. Cette cicatrice est la plupart du temps invisible. Elle présente les mêmes risques
infectieux que la voie péri-aréolaire.
- Cicatrice axillaire : cette cicatrice se situe au niveau de l'aisselle laissant le sein sans aucune cicatrice. Cette voie présente l'inconvénient d'être à distance de la
zone opérée. La création de la loge pour l'implant est plus difficile et le risque de contamination par des germes cutanés de l'aisselle est possible. C'est la seule voie d'abord qui ne peut pas
être réutilisée pour un changement d'implant. Lorsqu'il faudra changer les implants (la durée de vie des prothèses mammaires est de 10 à 20 ans), une nouvelle cicatrice au niveau du sein
(sous mammaire ou péri-aréolaire) sera nécessaire.
En fonction de l'examen clinique de la poitrine de la patiente, le positionnement de l'implant est décidé :
- Position dual plane : la prothèse mammaire en dual plane est posée sous le muscle pectoral à la partie supérieure et sous la glande mammaire à la partie inférieure. Cette
technique permet d'obtenir un résultat esthétique naturel et stable dans le temps.
- Position pré-musculaire ou sous glandulaire
- Position rétro-musculaire
Le plus souvent la pose de prothèses mammaires est réalisée sous anesthésie générale durant laquelle vous dormez complètement.
Il est possible de réaliser l'intervention sous anesthésie locale. Vous êtes consciente et l'anesthésie est réalisée par
le chirurgien en injectant de l'anesthésiant local au niveau de la poitrine et du thorax.
L'anesthésie locale peut également être complétée par un hypnotique pour vous détendre durant l'intervention.
En général, une augmentation mammaire simple dure entre 1h à 1h30 en suivant les choix établis en consultation préopératoire : volume des prothèses mammaires, localisation de la cicatrice et type d'implant (silicone ou sérum).
L’intervention justifie habituellement une hospitalisation d’une journée. L’entrée s’effectue alors le matin même de l'intervention. Le chirurgien réalise les dessins préopératoires avec vous. L'intervention a lieu dans la journée puis vous passez une nuit à l’hôpital sous surveillance. Si tout va bien, la sortie est autorisée dès le lendemain à partir de 11h.
Dans certains cas, l'intervention peut être réalisée en hospitalisation de jour. Vous rentrez à l’hôpital le matin de l'intervention et ressortez le soir même.
Aucun drain n'est mis en place lors d'un augmentation mammaire simple.
Dans de rares cas de saignement (coagulopathie, lifting mammaire associé), un drain peut être associé pour 24-48h.
Le pansement sur la cicatrice est un pansement autocollant résistant à l'eau. Il est recommandé de ne pas toucher au pansement durant 15 jours. La douche est
autorisée dès le lendemain de l'intervention. En postopératoire immédiat, un pansement « modelant » est réalisé avec un bandage élastique. Celui-ci est enlevé le
lendemain de l'intervention.
Un soutien gorge de contention est prescrit à porter durant 1 mois jour et nuit. Ce soutien gorge médical est disponible en pharmacie pour un tarif de 80-100
euros. Au CHU de Dijon, un pharmacien vient le lendemain de l'intervention fournir le soutien gorge après avoir pris les mesures de votre nouvelle poitrine. Un moyen de paiement (chèque ou
espèce) est nécessaire pour régler directement le pharmacien.
Surveillance post opératoire :
Le docteur Vivien Moris revoit ses patientes à 7 jours, 15 jours puis à 1 mois postopératoire lors de visites en consultation afin de vérifier le bon déroulement de la cicatrisation.
Après une mise en place de prothèses mammaires, une grossesse est envisageable sans aucun danger pour la patiente et pour l’enfant. Il est recommandé d’attendre 6 mois après l’intervention. L’allaitement est possible et non dangereux après une augmentation mammaire par prothèse.
Les implants de nouvelle génération sont fiables et résistants. Il est admis de changer les prothèses mammaires à partir de la dixième
année.
Une surveillance clinique annuelle associée à une surveillance échographique permet de vérifier l'intégrité des implants en cas de doute. Il ne faut pas considérer la mise en place de prothèses
mammaires comme définitive.
Il convient de distinguer les complications liés à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical. Les risques anesthésiques sont évalués par un médecin anesthésiste-réanimateur; ils sont devenus statistiquement très faibles. Il faut en effet garder à l’esprit que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.
Concernant le geste chirurgical, en choisissant un chirurgien plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
En pratique, la grande majorité des augmentations mammaires réalisées dans les règles se passe sans aucun problème, les suites opératoires sont simples et les patientes sont pleinement satisfaites de leur résultat.
Il faut cependant être conscient des risques de complications possibles qui sont détaillés dans l'onglet complications chirurgicales des prothèses mammaires.