Depuis 1975, les médecins utilisent la toxine botulique pour corriger le strabisme de l’enfant, les tics du visage et les clignements incontrôlables de l’œil. En France, les premières autorisations de mise sur le marché (A.M.M.) sont apparues à partir de 1990 pour certaines indications pathologiques. Time magazine a élu en 2016 le botox comme médicament le plus utile.
En ce qui concerne l’esthétique médicale, la toxine botulique sous le nom de BOTOX a reçu, aux Etats-Unis, l’autorisation de la Food and Drug Administration (FDA) en 2002 pour son utilisation dans le traitement des rides intersourcilières ou « rides du lion ». Depuis 2003, les autorités administratives françaises chargées du contrôle des médicaments ont délivré une autorisation de mise sur le marché (A.M.M.) dans un but esthétique à la toxine botulique sous les noms de VISTABEL, AZZALURE et BOCOUTURE.
En pratique, les indications les plus classiques de la toxine botulique dans le domaine de l’esthétique concernent les rides inter-sourcilières, les rides du front et les rides de la patte d’oie.
L’utilisation de la toxine botulinique a permis de réduire les indications chirurgicales au niveau du tiers supérieur de la face.
Le principe de la toxine botulique consiste en l’utilisation des propriétés de relaxation musculaire de ce produit. Le but le plus souvent recherché est de réduire l’action des muscles situés au niveau du front et des sourcils afin d’atténuer aussi bien les rides horizontales que les rides verticales provoquées par la contraction de ces muscles. Il ne s’agit pas d’un « comblement ».
D’un point de vue plus global, il faut savoir que la position des sourcils est assurée par un équilibre entre deux forces opposées, constituées par des muscles abaisseurs et un muscle releveur : le muscle frontal.
La toxine botulique ou BOTOX est une substance qui diminue la contraction des muscles en agissant au niveau de la jonction neuro-musculaire (action myorelaxante).
Une telle utilisation permet de lisser les reliefs cutanés, d’obtenir ainsi un effet de rajeunissement par relâchement de la tension musculaire ainsi qu’un effet préventif et protecteur contre le vieillissement.
L’objectif essentiel de ce traitement est de diminuer les rides et les ridules au repos et non d’empêcher la contraction musculaire : on jugera donc le résultat principalement sur l’aspect des rides au repos.
Le traitement par toxine botulique doit être conçu et géré dans le temps : il convient donc de traiter progressivement et d’éviter le risque « d’en faire trop » lors des premières injections. Il vaut mieux une première séance modérément efficace que trop efficace : il n’est donc pas souhaitable de vouloir un résultat optimal dès la première injection. Dans certains cas, il peut être nécessaire de pratiquer plusieurs séances d’injections avant d’adapter au mieux les possibilités du produit à chaque patiente.
Le résultat consiste en une atténuation des rides avec une conservation de petits mouvements. Les résultats apparaissent entre trois et quinze jours après les injections. Les effets sur le visage peuvent être variables (voire asymétriques à certains moments) avant de finir par se stabiliser.
Le résultat obtenu après la première séance dure en moyenne 3 à 6 mois au terme desquels l’injection peut être renouvelée.
Le but de ces injections est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.
Fréquence des injections : les injections doivent être pratiquées plusieurs fois avec des intervalles de 3 à 6 mois afin d’obtenir une certaine stabilité du résultat. A l’inverse, il convient de remarquer que si l’on arrête les injections, le muscle traité retrouve sa fonction antérieure aux injections.
Pour les femmes, il convient de prévoir de venir sans maquillage ou de l’enlever avant les injections. Il est très important de minimiser les risques de saignement des régions traitées en évitant de prendre de l’aspirine pendant les 15 jours qui précèdent les injections et les 15 jours qui les suivent.
Il convient de respecter les contre-indications suivantes :
• Myasthénie : maladie auto-immune musculaire.
• La grossesse et l’allaitement : le fait d’être enceinte, même de quelques jours seulement, nécessite impérativement de repousser la date des injections après la grossesse et l’arrêt de l’allaitement éventuel.
• Hypersensibilité connue à la neurotoxine botulinique A ou à la sérum-albumine.
Il convient aussi de respecter un certain nombre de précautions :
• Anti-coagulants ou aspirine : pourvoyeurs de saignements, d'ecchymoses, d'hématomes.
Généralement, les injections de Botox sont réalisées avec des aiguilles très fines. Pour votre confort, de la crème anesthésiante cutanée EMLA peut être prescrite et appliquée 15 minutes avant les injections.
Le traitement sera réalisé au cabinet du praticien généralement dans une salle de consultation dédiée.
Un plan de traitement est établi avec votre chirurgien après analyse statique et dynamique de votre visage, de la position des rides et des muscles à cibler.
Des photographies sont réalisées afin d'aider le chirurgien à effectuer le geste d'injection. C'est en collaboration avec vous que le Docteur Vivien Moris effectuera le plan de traitement à suivre pour améliorer votre visage selon vos désirs.
Ce traitement consiste en une série d’injections au niveau du visage. L’aiguille est fine et les injections sont habituellement peu douloureuses. La durée du traitement est de l’ordre de 10-15 minutes.
Pendant les deux heures qui suivent les injections, il vous est recommandé de ne pas faire de sport intensif et de ne pas vous allonger. Il convient également d’éviter les manipulations du visage ou les massages appuyés pendant les 24 heures qui suivent la séance. Il est très important de minimiser les risques d'hématomes (bleus) ou de saignements des régions traitées pendant les quinze jours qui précèdent et les quinze jours qui suivent les injections.
Par ailleurs, pendant les trois jours qui suivent les injections, il est souhaitable de contracter fortement les muscles injectés trois fois par jour pendant environ 5 secondes par muscle. Habituellement, les suites de ces injections sont simples. Quelques marques un peu gonflées subsistent 20 à 30 minutes puis disparaissent. Les patients peuvent reprendre leurs activités normalement après les injections. L’utilisation de doses adaptées à chaque cas, en fonction notamment de la puissance musculaire permet d’éviter l’aspect « figé » souvent redouté par les patients.
Il peut s’agir de :
• Rougeur : une rougeur localisée aux points d’injection a été parfois signalée et persiste rarement au-delà de 3 à 6 jours.
• Ecchymoses : des bleus sont en fait rarement observés au niveau des zones d’injection et peuvent perdurer quelques jours.
• Œdèmes : un gonflement, le plus souvent autour des yeux, peut s’installer progressivement en 4 à 5 jours, pour décroître ensuite de quelques jours à quelques semaines.
• Troubles de la sensibilité : une sensation de tension ou de fixité du front, de la bouche ou du cou, suivant les zones injectées, ainsi qu’une modification de la sensibilité souvent liée à une sensation de cartonnement peut persister plusieurs jours.
• Douleurs fugaces oculaires ou faciales : de telles douleurs ont été décrites dans les zones injectées de manière tout à fait exceptionnelle.
Quoiqu’il en soit, dans les suites de ces injections, n’hésitez surtout pas à recontacter votre praticien si vous avez la moindre inquiétude.
Les complications sont très rares. Les éventuelles complications que vous devez connaître sont les suivantes :
Complications loco-régionales :
• Maux de tête : ils peuvent être présents au décours des premières injections et disparaissent au bout de quelques heures à quelques jours.
• Ptosis des sourcils : l’injection du front peut provoquer une légère descente des sourcils. Cette descente est généralement due au fait que les sourcils étaient déjà en position basse avant l’injection. Ce léger abaissement des sourcils régresse habituellement en quelques semaines.
• Ptosis des paupières : l’injection des rides du lion peut provoquer une chute partielle de la paupière supérieure qui peut durer 4 à 8 semaines. Elle est rare (moins de 1% des cas) et disparaît toujours au-delà de quelques semaines.
• Gêne ou sourire : l’injection dans les lèvres peut provoquer une gêne au sourire ou de petits mouvements anormaux. L’injection au niveau du cou peut entraîner une difficulté à déglutir.
• Sécheresse oculaire : par diminution de la sécrétion lacrymale susceptible d’entraîner une kératite, notamment chez les patients porteurs de lentilles de contact (il convient, dans ce cas, de veiller à bien hydrater la cornée).
Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience que toute injection au niveau du visage comporte toujours une petite part d’aléas.